France Agrivoltaïsme dresse un premier bilan de la filière à l’occasion des 2e Rencontres de l’Agrivoltaïsme
À l’occasion des 2e Rencontres de l’Agrivoltaïsme, organisées le 16 juin au siège de Chambres d’agriculture France, France Agrivoltaïsme, l’association représentative de la filière, a réuni les acteurs clés de l’agrivoltaïsme pour dresser un premier bilan un an après l’entrée en vigueur du décret encadrant les projets, partager les bonnes pratiques d’acceptabilité locale et tracer les perspectives d’une filière en plein essor.
Dans un contexte d’instabilité politique et budgétaire qui fragilise les énergies renouvelables, l’agrivoltaïsme poursuit son développement au service du monde agricole et des territoires. Malgré les incertitudes liées à la future Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE), la filière a su démontrer la pertinence de ses projets pour accompagner les transitions agricoles, tout en respectant les critères de durabilité environnementale, souligne l’association.
« L’agrivoltaïsme est une filière jeune mais déjà structurée, prête à répondre aux attentes du terrain. Les projets récents, développés dans le cadre réglementaire clair établi depuis février, témoignent de notre engagement collectif pour une énergie durable et locale, au service des agriculteurs », déclare Olivier Dauger, co-président de l’association.
Une réglementation stabilisée : un prérequis à la réussite des projets
Depuis la publication de l’instruction ministérielle du 18 février 2025, le cadre réglementaire de l’agrivoltaïsme s’est clarifié, répondant aux interrogations des agriculteurs et des porteurs de projets. Cette note précise les critères d’éligibilité, les démarches d’autorisation et les attendus des projets post-décret.
France Agrivoltaïsme appelle aujourd’hui à la stabilité réglementaire sur la durée, condition indispensable pour : permettre aux projets de se concrétiser sur le terrain, garantir la sécurité juridique et contractuelle pour les agriculteurs et les développeurs, permettre aux services instructeurs (CDPENAF, DDT, DREAL, etc.) de remplir pleinement leur mission, garantir un partage de la valeur juste et assurer la prise en compte de tous les leviers mobilisables permettant une appropriation territoriale aboutie.
La filière insiste sur l’importance de distinguer les projets développés avant le décret de ceux conçus selon le nouveau cadre, afin d’éviter toute confusion préjudiciable à son appropriation locale.
L’acceptabilité des projets repose sur une concertation de qualité avec les acteurs locaux, une exigence que la filière place au cœur de sa méthodologie. La biodiversité et l’intégration paysagère sont également des critères essentiels, pleinement intégrés dans les nouveaux projets.
Lors des Rencontres, France Agrivoltaïsme a salué la première présentation publique de l’Observatoire de l’Agrivoltaïsme porté par l’ADEME. Cet outil majeur renforce la transparence, la traçabilité et l’évaluation des impacts des projets. L’association s’engage à soutenir pleinement l’ADEME dans cette démarche, gage de rigueur et de progrès collectif.
« L’Observatoire va permettre une évaluation objective des pratiques et favoriser la montée en qualité des projets. Il est un vecteur de confiance, autant pour les acteurs publics que pour les citoyens », insiste Thierry Vergnaud, co-président de France Agrivoltaïsme
Un guide méthodologique désormais disponible
À l’issue des échanges à l’occasion des 1e Rencontres 2024, la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) a publié un guide méthodologique de l’agrivoltaïsme, conçu en concertation avec les parties prenantes. Ce document de référence permettra aux services de l’État et aux développeurs de projets de s’appuyer sur des bases claires pour l’analyse et l’autorisation des projets.
France Agrivoltaïsme salue cette avancée, symbole d’un dialogue constructif entre acteurs publics et privés au service d’un modèle énergétique agricole et territorial durable.
« Alors que le paysage agricole et énergétique connaît des mutations profondes, France Agrivoltaïsme réaffirme sa volonté de construire une filière exigeante, écoresponsable et tournée vers l’avenir. La stabilité du cadre réglementaire, l’appui des territoires, la transparence des pratiques et la confiance dans les acteurs du terrain seront les clés de son succès », a conclu Olivier Dauger, co-président de l’association.
Créée en 2021, France Agrivoltaïsme est la première association dédiée à l’agrivoltaïsme en France, pour soutenir les acteurs de cette nouvelle filière. Elle a pour principale mission de contribuer à construire la filière agrivoltaïque notamment grâce au travail des 5 commissions : veiller, partager et produire des éléments destinés à faire évoluer le cadre nominatif et réglementaire. L’association fédère plus de 100 membres et 15 000 affiliés répartis en 3 collèges, pour rassembler tous les acteurs de la filière agrivoltaïque Agriculture, Énergie, Technologies agrivoltaïques.
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