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MaPrimeRénov’ : Enerplan demande de maintenir le guichet ouvert pour les mono-gestes

MaPrimeRénov’ : Enerplan demande de maintenir le guichet ouvert pour les mono-gestes

L’annonce de la suspension du dispositif MaPrimeRénov’ remet en cause la continuité et la stabilité de la politique de transition énergétique. C’est une décision brutale, n’ayant fait l’objet d’aucune concertation avec les professionnels concernés, qui va déstabiliser le secteur de la rénovation énergétique des logements, déplore Enerplan.

Le syndicat des professionnels de l’énergie solaire partage de longue date la nécessité de sortir les fraudeurs du marché de la rénovation énergétique. Mais le coup d’arrêt proposé revient à sanctionner les professionnels vertueux. C’est un coup dur porté à l’industrie du solaire thermique, qui espérait des vents porteurs avec le plan d’action pour la filière appelé par la PPE.

Ainsi, Enerplan a travaillé de longue date avec le ministère pour juguler les fraudes à l’installation d’équipements solaires thermiques. Si la fraude à MaPrimeRénov’ se concentre aujourd’hui sur la rénovation globale, le soutien au mono-geste ne devrait pas être suspendu afin de ne pas paralyser le marché pendant plusieurs mois. C’est un premier pas vers des travaux progressifs de rénovation globale, qui permet aux ménages de s’équiper d’un chauffe-eau solaire, d’un système solaire combiné ou d’une PAC solaire afin de réduire leur facture d’énergie dès la mise en service.

Pour Olivier Godin, vice-président d’Enerplan, « plutôt que chercher des ajustements avec les acteurs de la rénovation, le gouvernement a choisi de stopper toute la dynamique et de jeter le bébé du mono-geste avec l’eau du bain de la rénovation globale. C’est catastrophique. S’il faut évidemment lutter contre la fraude, il ne faut pas casser le marché du mono-geste qui est un vecteur de diffusion des équipements solaires pour la transition énergétique qui est bien régulé ».

Enerplan appelle le gouvernement à retrouver l’exigence de stabilité et de visibilité nécessaires à la bonne conduite des politiques énergétiques et renoncer au signal désastreux que constitue la suspension d’un dispositif reconnu par tous comme vertueux. S’il faut prendre le temps de revoir la régulation de la rénovation globale, le dispositif de soutien au mono-geste ne doit pas être suspendu au 1er juillet, martèle l’organisation professionnelle.

19 organisations professionnelles montent au créneau

Face à l’annonce de la suspension du dispositif MaPrimeRénov par le Ministre de l’Economie, toute une filière au travers de 19 organisations professionnelles exprime sa stupéfaction et ses inquiétudes sur le devenir de la politique de rénovation énergétique, maillon pourtant essentiel de la stratégie de décarbonation de la France.

Après la remise au gouvernement du manifeste de la filière pour créer les conditions de marché favorables à la rénovation énergétique, les 19 organisations professionnelles devaient être reçues par le cabinet d’Eric Lombard, le vendredi 6 juin, à 14h. Mais ce rendez-vous n’a, semble-t-il, plus lieu d’être car sans objet désormais.

La pérennisation du soutien aux mono-gestes et le maintien de MaPrimeRénov, correspondent pourtant à la demande des Français et donc à la réalité du marché. Elles sont deux demandes urgentes de la filière.

« Nous constatons malheureusement l’absence totale de vraies concertations de fond avec la filière économique concernée en premier lieu, préalablement aux annonces du gouvernement. Nous regrettons sa volonté de sacrifier des dépenses d’investissement, pourtant indispensables à la survie de la filière. L’Etat doit maintenir un haut niveau d’incitation financière pour faciliter et encourager la reprise du secteur. Cette incitation doit passer aujourd’hui par le levier de la rénovation énergétique.

Sans stabilité du dispositif, a fortiori sans sa pérennisation, et sans sa simplification, ce sont des milliers d’entreprises installateurs, d’artisans du bâtiment, de distributeurs et d’emplois industriels qui sont directement fragilisés. Sans une stratégie claire sur la sortie des énergies fossiles importées dans le secteur du bâtiment, c’est accepter de renoncer à notre souveraineté, aux gains de pouvoir d’achat et à la baisse de nos réductions de gaz à effet de serre. Sans rénovation énergétique, c’est également une baisse des rentrées fiscales pour Bercy et des factures d’énergie en plus pour les Français.

A l’argument avancé par le gouvernement de trop nombreuses fraudes dans le cadre de ce dispositif, excessivement mise en avant, nos organisations sont également mobilisées et formulent d’autres propositions pour lutter contre ces détournements. La filière demande que soient enfin engagés des travaux pour une véritable et stable politique de rénovation qui soutienne et valorise la filière souveraine du bâtiment (industriels, distributeurs, artisans, installateurs, …), gage de qualité.

À ce jour, les réponses qui nous ont été données restent très insatisfaisantes et nous formulons désormais le souhait d’être reçu directement par le Premier Ministre afin qu’il clarifie comment il entend remettre de la cohérence dans les ambitions environnementales, économiques et industrielles de la France », réclament les 19 organisations professionnelles signataires.

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