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8 propositions pour accélérer le déploiement de la chaleur renouvelable et de récupération en France

8 propositions pour accélérer le déploiement de la chaleur renouvelable et de récupération en France

À l’occasion de la 3e édition de la Semaine de la chaleur renouvelable, les acteurs de la filière dressent 4 grandes priorités et formulent 8 propositions pour replacer la chaleur renouvelable et de récupération au cœur de la stratégie énergétique nationale.

En effet, alors que les discussions sur l’avenir de notre mix énergétique nourrissent la pré-campagne présidentielle, la question de la décarbonation de la chaleur consommée en France reste étonnamment absente du débat public. Les différents usages de la chaleur (chauffage des bâtiments, eau chaude sanitaire, procédés industriels) représentent pourtant près de la moitié de l’énergie finale consommée, et reposent encore à près de 60% sur des énergies fossiles importées, fortement émettrices de CO2 et soumises à des variations de prix importantes. Accélérer la transition du secteur vers les énergies renouvelables et de récupération apparaît donc incontournable pour répondre aux enjeux de souveraineté énergétique, de décarbonation des usages et de maîtrise de la facture énergétique des Français.

Rehausser le niveau d’ambition sur la part de la chaleur renouvelable dans le mix énergétique

A la fin de l’année 2020, 22,8% de la chaleur consommée en France était couverte par des sources renouvelables. Pour atteindre la neutralité carbone en 2050, le rythme de développement doit être significativement accéléré, de manière à ce que les énergies renouvelables couvrent 50% de la consommation de chaleur dès 2030.

Par ailleurs, dans le contexte actuel d’envolée des prix des énergies fossiles sur le marché international, les systèmes individuels et collectifs de chaleur renouvelable et de récupération sont vecteurs d’une énergie locale, avec des prix stables et compétitifs, tout en représentant un vivier important d’emplois dans les différentes filières. Partout sur le territoire, des millions de Français et des milliers de collectivités et d’entreprises ont déjà fait le choix de la chaleur renouvelable. Des décisions politiques fortes doivent désormais être prises pour exploiter pleinement son potentiel de développement.

4 priorités, 8 propositions pour intensifier le développement de la filière

Priorité n°1 – faire du développement de la chaleur renouvelable une composante centrale de la neutralité carbone en 2050

  • Fixer un objectif national ambitieux de 50% de chaleur consommée d’origine renouvelable et de récupération en 2030
  • Fixer des objectifs de consommation de chaleur renouvelable dans les bâtiments existants (tertiaires, industriels et résidentiels collectifs)

Priorité n°2 – systématiser les « plans chaleur renouvelable » dans les territoires

  • Généraliser un “plan territorial chaleur renouvelable” dans toutes les collectivités territoriales de plus de 20 000 habitants dans le cadre des documents de planification existants. Dans les territoires ruraux, des plans spécifiques devront également permettre de créer 1 500 réseaux de chaleur pour valoriser l’ensemble des énergies renouvelables et de récupération locales et faire basculer un grand nombre d’usagers vers des modes de chauffages vertueux.

Priorité n°3 – renforcer les mécanismes de soutien à la chaleur et au froid renouvelable

  • Dimensionner l’enveloppe du Fonds chaleur de l’ADEME en cohérence avec les objectifs de développement fixés au niveau national.
  • Inscrire le dispositif MaPrimeRénov dans une trajectoire budgétaire pluriannuelle, de manière à donner une visibilité à 5 ans au développement de la chaleur dans le secteur du bâtiment existant.
  • Garantir la compétitivité des systèmes de chaleur renouvelable en élargissant l’aide au fonctionnement du Fonds de décarbonation à toutes les filières de production de chaleur renouvelable et de récupération. L’objectif : compenser l’écart de coûts entre la chaleur produite à partir de d’énergies renouvelables et leur solution fossile quand leurs prix sont très bas.
  • Faciliter le cumul intégral des aides du Fonds Chaleur avec les Certificats d’économie d’énergie (CEE) et bonifier les CEE pour les projets les plus vertueux.

Priorité n°4 – préserver le pouvoir d’achat des foyers les plus modestes

  • Créer un “fonds social pour le climat” alimenté par une partie des recettes de la Contribution climat énergie (CCE) qui devra être augmentée. Ce fonds permettra notamment de créer un “chèque chaleur” pour aider les foyers les plus modestes à payer leur facture de chauffage et de financer les investissements nécessaires à leur conversion vers des solutions de chauffage renouvelable.

Téléchargez les propositions complètes

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