Etude Enerplan : le coût du solaire PV pourrait encore baisser de 30% d’ici 2025
Les coûts d’investissement dans le solaire photovoltaïque et donc du LCOE (coût actualisé de l’énergie) continuent de baisser, avec une perspective de -30% entre 2015 et 2025. L’énergie solaire confirme ainsi son statut d’énergie la plus compétitive, alors que les objectifs à l’horizon 2023 de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) crée une situation favorable à la création de quelque 30000 emplois. Dans le solaire thermique, la situation est plus délicate, et nécessite une amélioration significative du cadre réglementaire pour que le marché évolue à la hausse. Telles sont les conclusions préliminaires d’une étude en cours de réalisation par le consortium I-Care, E-Cube et In Numeris.
Initiée par Enerplan en partenariat avec l’Ademe, le GMPV-FFB et le think tank France Territoire Solaire, l’étude intitulée « Compétitivité et emploi filière solaire en France: État des lieux et prospective 2023 » porte sur les deux filières solaires – chaleur et électricité – en France. Elle est encore en cours.
Les résultats intermédiaires confirment la confiance retrouvée des professionnels du secteur notamment grâce à la PPE qui redynamise les filières. Rappelons les objectifs : augmentation de la production de chaleur solaire de 270 à 400 ktep ; et augmentation de la puissance PV installée à un volume de 18,2 GW à 20,2 GW à l’horizon 2023.
Dans le photovoltaïque, les perspectives de baisse des coûts des investissements accélèrent la compétitivité de l’énergie solaire avec :
-20% de baisse attendue pour le coût actualisé de l’énergie (LCOE) dans les grandes centrales au sol et les grandes toitures ;
-une baisse plus modérée mais toujours significative de -15% dans les moyennes toitures ;
-et, surtout, une baisse très importante de -45% dans le PV résidentiel.
Cette dernière baisse est liée à plusieurs facteurs : le passage en surimposé, avec l’arrivée imminente d’un tarif d’achat spécifique, et la banalisation de l’intégré au bâti dans les constructions neuves ; le coût des composants toujours en recul ; et la montée en volume ainsi que la professionnalisation de la filière.
Côté chaleur solaire, le marché a été peu dynamique en 2015 et 2016 malgré des coûts en baisse. Les objectifs de la PPE ne semblent atteignables qu’avec un cadre réglementaire amélioré de façon significative, estime l’étude. Les leviers identifiés sont nombreux : renforcement des exigences de performance énergétique (PEBN et RE2018) en cohérence avec les recommandations européennes ; refonte du crédit d’impôt pour arriver à plus d’équité entre les différentes technologies et gagner en simplification ; promotion poussée du fonds chaleur pour dynamiser le marché dans l’existant (affaibli à cause du faible prix actuel des énergies fossiles) ; augmentation de la contribution énergie climat (taxe carbone) afin d’améliorer le signal prix, notamment dans l’existant et le secteur industriel.
VIDEO HUAWEI