Débat sur la souveraineté énergétique : le Sénat rappelle le besoin de rester ambitieux sur les énergies renouvelables
A l’occasion d’un débat sur la souveraineté énergétique organisé par le Sénat, une majorité de sénateurs a rappelé la nécessité de développer les énergies renouvelables en parallèle du déploiement du nucléaire. Le ministre Marc Ferracci a également rappelé la nécessité de pouvoir publier rapidement la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) à l’issue du débat parlementaire afin d’apporter de la visibilité aux filières renouvelables, prend acte le Syndicat des énergies renouvelables (SER).
Si le discours du Premier ministre n’a pas beaucoup varié depuis son intervention devant l’Assemblée nationale le 28 avril dernier, les interventions de la plupart des sénateurs ont en revanche fait émerger une volonté de ne pas ralentir le déploiement des énergies renouvelables, se félicite l’organisation professionnelle. Auteur d’une proposition de loi portant son nom et adoptée par les sénateurs en séance le 16 octobre 2024, Daniel Gremillet a par ailleurs indiqué que les grandes lignes de la PPE étaient compatibles avec ce texte.
Plus globalement, les débats au Sénat ont confirmé que les sénateurs ne souhaitent pas s’écarter d’une ligne équilibrée dans laquelle les énergies renouvelables, électriques et thermiques, devront jouer un rôle majeur dans la transition énergétique. Ce faisant, ils invitent à inscrire la France dans la dynamique très forte observée aujourd’hui partout dans le monde du développement massif des énergies renouvelables.
« La France a des atouts majeurs à faire valoir : une électricité déjà décarbonée dont la production pourra être accrue rapidement afin de chasser les énergies fossiles encore trop dominantes aujourd’hui, mais aussi des filières agricole et forestière fortes capables de produire les bioénergies dont nous aurons besoin dans les secteurs que nous ne pourrons pas électrifier. Nous appelons donc les députés qui seront conduits à se prononcer prochainement sur la proposition de loi du sénateur Grémillet à ne pas brader ces atouts et à maintenir une ambition forte pour les énergies renouvelables », déclare Jules Nyssen, président du SER.
Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) regroupe plus de 500 adhérents, représentant un secteur générant plus de 166 000 emplois. L’organisation professionnelle rassemble les industriels de l’ensemble des filières énergies renouvelables : bois-énergie, biocarburants, éolien, énergies marines, gaz renouvelables, géothermie et pompes à chaleur, hydroélectricité, solaire et valorisation énergétique des déchets. Le SER a pour mission de défendre les droits et les intérêts de ses membres et de resserrer les liens qui les unissent, notamment pour développer la filière industrielle des énergies renouvelables en France et promouvoir la création d’emplois et de valeur ajoutée sur le territoire national.
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