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Le tarif d’achat enfin revalorisé pour les centrales PV jusqu’à 100 kW !

Le tarif d’achat enfin revalorisé pour les centrales PV jusqu’à 100 kW !

AdemeDiscoursRoyal454Le colloque de l’Ademe qui s’est tenu les 14 et 15 avril derniers à Paris a joué son rôle de plate-forme d’échanges sur le thème des énergies renouvelables dans le mix électrique français. Pour le photovoltaïque, la ministre chargée de l’énergie, Ségolène Royal, a réitéré ses promesses à la filière. Le tarif T4 revalorisé pour les centrales PV en intégration simplifiée au bâti de moins de 100 kW a finalement été dévoilé ce 20 avril : il s’élèverait à 13,95 c€/kWh pour les installations de 0 à 36 kW et à 13,25 c€/kWh de 36 à 100 kW à partir du 2e trimestre 2015. Un appel d’offres PV avec stockage sera par ailleurs lancé le 8 mai prochain pour les Dom-Tom.

La revalorisation reste donc limitée, puisque le tarif est ainsi ramené à son niveau de juillet 2014, soit à peu de choses près ce qu’il était quand il a été pour la première fois question de donner un coup de pouce à ce secteur… Son impact pourrait donc s’avérer tout aussi limité (le tarif T4 s’élevait à 13,46 c€/kWh pour les projets de 0 à 36 kW, et à 12,79 c€/kWh pour les projets de 36 à 100 kW). Le montant avait pourtant été précisé comme étant en hausse de 10% (!) comparé à l’existant à l’occasion d’une matinée consacrée à la mobilisation des territoires pour la transition énergétique* ; quelques heures après, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) publiait les chiffres détaillés, avant le communiqué de presse du ministère. Les 10% n’y sont pas, sauf à prendre en compte les baisses trimestrielles qui auraient été appliquées encore cette année. Le tarif d’achat T4 concerne, a priori, des installations de 0 à 100 kW pour les secteurs professionnels (petit tertiaire, industriel et agricole). Il devrait rester stable durant toute l’année 2015, du moins jusqu’à un volume de 50 MW installé par trimestre, avec une baisse trimestrielle de 3% à partir de 2016.

Le lancement de l’appel d’offres Dom-Tom annoncé par la ministre pour le 8 mai concernerait des installations PV d’une puissance supérieure à 100 kW avec stockage. Il devrait, lui, relancer la filière PV aujourd’hui quasiment à l’arrêt dans ces territoires.

Lors du colloque de l’Ademe, la ministre avait aussi dévoilé un assouplissement des règles de l’intégré au bâti à partir du 1er janvier 2016… pour les toitures PV commerciales. Pour autant, la communauté française du photovoltaïque restait dubitative, avant l’annonce concrète des mesures ci-dessus, comme l’a montré l’atelier photovoltaïque organisé le 2e jour du colloque. « Le marché mondial du photovoltaïque devrait afficher une excursion potentielle à 600 GW d’ici 2025, avec une puissance annuelle installée dans le monde de 36 à 39 GW d’ici là. Mais le PV français se trouve, lui, entre deux eaux. Avec une puissance installée de 5,6 GW à fin 2014, il est en attente d’un nouvel objectif. Le volume d’installations semble s’être stabilisé aujourd’hui entre 600 et 1000 MW par an mais il y a toujours une incertitude sur les volumes cibles de 2015 à 2020 », a ainsi souligné Yvonnick Durant, expert de l’Ademe.

André Joffre, vice-président d’Enerplan, a par contre été plus incisif : « La situation n’est pas bonne. L’année 2015 ne sera pas aussi porteuse que 2014. Il y a des trous trop importants entre les appels d’offres et des retards dans les lancements. Nombre d’entreprises sont en difficultés, avec des plans de charge erratiques pour les producteurs/assembleurs pour seulement environ 3000 installations PV par mois. Dans le segment de 36 à 100 kW, le tarif d’achat annoncé à la hausse depuis belle lurette a eu pour effet un blocage des dossiers dans cette attente, et une activité quasiment au point mort. Nous espérons que le tarif d’aéchat revalorisé nous permettra de retravailler.Concernant les appels d’offres, il n’y a rien à attendre du CRE 3 avant l’été. Mais il faudrait absolument lancer l’appel d’offres suivant, le CRE 4, avant la fin de l’année afin d’éviter un nouveau trou d’air. Enfin, concernant le futur, nous pouvons d’ores et déjà assurer qu’un dispositif d’aides avec prime de marché s’avèrera trop compliqué et les banques ne suivront pas pour les financements. »

* L’intégralité du discours de la ministre est disponible en cliquant ici

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