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Le projet de PPE publié apparaît favorable au solaire

Le projet de PPE publié apparaît favorable au solaire

Le ministère de la transition écologique et solidaire vient de publier l’intégralité du projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) annoncé en novembre dernier (voir notre article), qui devrait mener à bien la transition énergétique vers un système plus efficace et plus sobre, plus diversifié et plus résilient. Pour le solaire, la PPE prévoit d’atteindre un parc photovoltaïque total de 20,6 GW à l’horizon 2023, et de 35,6 à 44,5 GW en 2028, avec un déploiement rythmé par des appels d’offres. Le solaire thermique reste un peu cantonné, lui, à la portion congrue, même si la PPE prévoit un doublement de la consommation finale de chaleur à partir de cette source, à 2 TWh en 2023.

La PPE constitue le fondement global de l’avenir énergétique de la France pour les prochaines années, en tout cas jusqu’à l’horizon 2028. Elle fixe donc les priorités d’actions et établit une trajectoire pour toutes les filières énergétiques devant composer le mix énergétique français de demain. Leur déploiement se fera essentiellement par des appels d’offres, dont le calendrier figure dans le projet de PPE.

Le solaire photovoltaïque figure parmi les filières de production d’électricité les plus compétitives aujourd’hui, avait déjà expliqué le ministre en charge de l’énergie François de Rugy lors de la présentation de la PPE en novembre dernier. Le projet ici détaillé reprend cet argument. Pour faire croître la capacité totale installée, le solaire photovoltaïque sera donc proportionnellement plus développé dans de grandes centrales au sol qu’il ne l’est aujourd’hui, parce que c’est là qu’il est le plus compétitif, en particulier comparé aux petits systèmes sur les toitures et que de grands projets (>50MW) se développeront progressivement sans subvention, venant modifier la taille moyenne des parcs à la hausse. Les projets devront respecter la biodiversité et les terres agricoles et forestières, et privilégier l’utilisation de friches industrielles, de délaissés autoroutiers, de terrains militaires, etc. ou encore la solarisation de grandes toitures, qui deviendra progressivement obligatoire.

Afin d’atteindre les objectifs de déploiement du solaire à 20,6 GW d’ici 2023 avec un coût maîtrisé pour la collectivité, la PPE compte accélérer les développements avec le lancement d’appels d’offres pour des capacités de 0,9 à 1,2 GW/période dédiés aux centrales PV au sol ainsi que des appels d’offres respectivement pour de grandes centrales sur toitures (un tiers des volumes installés) et sur petites et moyennes toitures de puissance inférieure à 100 kWc (cible de 350 MW/an) via un système de guichet ouvert en orientant les projets vers l’autoconsommation. L’innovation dans la filière devrait aussi être soutenue par appel d’offres, afin d’encourager de nouvelles solutions solaires au sol et sur les bâtiments, avec un doublement des volumes de l’appel d’offres actuel (soit 140 MW/an).

Pour le déploiement, un calendrier d’appels d’offres a été élaboré de façon indicative de 2019 à 2024, qui comprend douze périodes d’AO pour les centrales au sol soit deux tranches de 1 GW chacune par an, et 18 périodes d’appels d’offres avec trois tranches de 300 MW chacune par an.

Parmi les mesures spécifiques à la promotion du solaire thermique figurent, pour l’habitat individuel, la hausse du soutien de l’état aux dispositifs solaire thermique (SSC, CESI…) dans le cadre du recentrage du CITE sur les travaux les plus efficaces. Dans le collectif, le tertiaire et l’industriel, elles visent essentiellement à prolonger l’appel à projets du fonds chaleur pour les grandes surfaces solaires thermique pour 3 ans minimum.

Des consultations sont maintenant lancées et le projet va être discuté au sein de plusieurs instances : l’Autorité environnementale (AE) sur l’évaluation environnementale stratégique de la PPE ; le Conseil National de la Transition Ecologique (CNTE) ; le Conseil Supérieur de l’Energie (CSE) ; le Comité d’experts pour la transition énergétique (CETE) ; le Comité de gestion des charges de service public de l’électricité ; le Comité du système de distribution publique d’électricité ; les états voisins de la France. Le public sera aussi invité à donner son avis sur la PPE par internet à l’issue de l’avis rendu par l’Autorité environnementale.

Pour plus d’informations :

Projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE)

Synthèse du projet de PPE

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