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L’Afrique en ordre de marche pour le photovoltaïque

L’Afrique en ordre de marche pour le photovoltaïque

Les ambitions des pays d’Afrique du Nord et de l’Afrique du Sud dans le solaire sont déjà largement connues. Aujourd’hui, c’est l’Afrique subsaharienne qui se réveille. Les annonces de projets et d’accords pour la réalisation de centrales photovoltaïques, ou plus simplement d’électrification à l’aide des énergies renouvelables, se succèdent, au Cameroun, au Burundi, au Ghana, au Rwanda, au Zimbabwe, le tout généralement dans le cadre de grands programmes d’aide au financement. L’électricité de source solaire y est d’ores et déjà compétitive.

De tels projets apportent aux populations et aux entreprises locales l’approvisionnement en énergie nécessaire pour faire face à leurs besoins, et Afrique-070415soutiennent le développement tant industriel qu’agricole. Ainsi, Gigawatt Global, spécialiste des énergies renouvelables et du financement de projets, et Power Africa, une initiative du gouvernement américain pour le développement économique en Afrique, viennent de signer un contrat pour la réalisation d’une ferme solaire de 7,5 MW dans la région de Gitega au Burundi. Le site augmenterait de 15% la production d’électricité dans le pays, et permettrait de produire l’électricité pour 60000 foyers. Aujourd’hui, seulement 4% de la population du pays a un accès résidentiel à l’électricité. Le coût du projet est estimé à 20 millions de dollars ; 2 millions de dollars de subventions ont été apportées par Power Africa et l’EEP, une coalition austro-britanno-finlandaise pour l’énergie et l’environnement. La société Gigawatt Global a déjà démarré la construction d’une centrale PV de 8,5 MW au Rwanda.

L’électrification des zones urbaines et rurales de la commune de Bafoussam, au Cameroun, a par exemple été initiée dans le cadre d’un partenariat public-privé avec un projet d’éclairage public solaire afin de remplacer, de mettre à jour et d’étendre l’infrastructure d’éclairage existante dans la zone urbaine et d’électrification rurale utilisant des sources d’énergie renouvelable (solaire et/ou biomasse), avec la participation du cabinet Heenan Paris. Ce dernier intervient dans de nombreux projets d’infrastructure en Afrique, en particulier dans le domaine des énergies, en tant que conseil pour le développement et le financement. Il est ainsi présent sur trois grands sites solaires au Cameroun (20 MW à Garoua, 14 MW à Bafoussam, 5 MW près de Limbe), et sur une centrale photovoltaïque au Sénégal (20 MW à Podor).

Le gouvernement sénégalais prévoirait en outre, selon l’agence Ecofin, de lancer un appel d’offres pour la construction d’une centrale PV de 50 MW dont l’électricité serait vendue à l’énergéticien national Senelec en vertu d’un contrat d’achat de gré à gré. Senelec aurait par ailleurs démarré les travaux pour une centrale PV de 15 MW à Niakhar, dans l’ouest du pays, et signé des accords d’achat avec des développeurs privés pour quelque 150 MW de sources renouvelables à construire d’ici 2017. Le Canadien Windiga Energy a également lancé la construction de deux centrales photovoltaïques de 20 MW, l’une à Zina dans la province de Mouhoun au Burkina Faso, avec l’énergéticien local Sonabel, et l’autre à Tilli, dans le nord du Ghana. Dans ce dernier pays, le groupe britannique Blue Energy, qui s’est fixé pour objectif d’améliorer les conditions de vie des populations isolées par l’accessibilité à une énergie durable travaille par ailleurs depuis 2011, développe dans le cadre de la première loi sur les énergies renouvelables du pays ce qui est encore aujourd’hui la plus grande centrale photovoltaïque en Afrique : le projet Nzema situé près du village d’Awaso, dans l’Ouest du pays, aurait en effet une puissance de 155 MW, ce ci pour un investissement de 400 millions de dollars. Le site devrait être opérationnel encore cette année.

Au Tchad, une centrale PV de 40 MW, appelée Starsol, est prévue près de N’Djamena. Le fonds américain pour l’énergie durable (SEFA) subventionne la première phase du projet à hauteur de 780000 dollars, un montant dédié aux travaux préparatifs (étude, conseil financier et juridique et conception d’un contrat d’achat bancable). Moins de 2% de la population dispose d’un accès à l’électricité, dont les coûts de production par générateurs au diesel sont d’ailleurs très élevés (0,60 €/kWh). Le fonds Sefa a aussi subventionné la phase d’étude d’un projet PV de 72 MW au Cameroun. Enfin, au Zimbabwe, toujours selon l’agence Ecofin, le groupe chinois Chint Electric devrait démarrer avant fin 2015 la construction d’une centrale PV de 100 à 300 MW à Gwanda, dans le sud-est du pays. L’investissement s’élèverait à quelque 250 millions de dollars pour une première tranche de 100 MW.

En septembre dernier, les statistiques de la société d’études de marché NPD Solarbuzz, intégrée à IHS Technology depuis fin 2014, indiquaient un volume de projets de plus de 12 GW à différents stades d’étude ou de planification au Moyen-Orient et en Afrique. Selon sa base de données, les pays les plus porteurs seraient l’Afrique du Sud et Israël, mais aussi l’Arabie Saoudite et la Jordanie.

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